Fondé à Lyon en 2014, ce quintette à l’effectif surprenant est le fruit d’une rencontre entre musiques anciennes occidentales et musiques traditionnelles d’Orient et d'Afrique du Nord. L’improvisation, des arrangements sur mesure et la création d’œuvres originales sont les éléments centraux sur lesquels les cinq musiciens s'appuient pour partager avec leur public une véritable turquerie contemporaine.


Un premier programme, Quand l’Occident regarde l’Orient, constitué de pièces issues des répertoires baroque, renaissance, ottoman et arabo-andalou a pour enjeux de réunir sur scène ces divers univers musicaux sans les dénaturer, au travers d’arrangements originaux et d’improvisations.


Par la suite, Les Turqueries présentent un nouveau programme original : Abir. Thibaut Rocheron, compositeur de ce programme, propose aux spectateurs une musique nouvelle. De l’Inde au Maghreb, du baroque au jazz en passant par le romantique, il est difficile de savoir d’où cette musique provient tellement ses influences sont nombreuses. C’est la vision d’un monde imaginaire où les barrières des époques et des genres s’ouvrent pour ne former qu’une seule et même esthétique : Abir.
Au-delà d’une musique insolite, Les Turqueries nous invite lors de ce concert à partir avec eux découvrir une île, une langue et un peuple. Car c’est aussi ça Abir : la découverte d’un nouveau monde. Une belle manière de traduire ce que pourraient être aujourd’hui une turquerie moderne et les fantasmes de l’inconnu. Chaque tableau musical se rapporte ainsi à un lieu de l’île avec sa culture propre et ses influences. Un voyage qui de rêves en rêves nous transportent dans des ambiances singulières.

 

Un troisième programme voit le jour en 2023 : Les Turqueries et Neila Benloucif. En collaboration avec une chanteuse algéro-tunisienne et créé dans le cadre d'une résidence à l'Institut Français de Annaba (Algérie), il est consacré à la rencontre entre l'Europe baroque et le Maghreb arabo-amazigh au travers notamment de compositions de Younes Baammi, maître de lotar de Léo Fabre-Cartier.

Véronique Bouilloux : violon baroque

 

Après des études de violon baroque à l'ENM de Villeurbanne auprès de Simon Heyerick, V. Bouilloux intègre le CNSMD de Lyon dans la classe d'Odile Edouard où elle obtient son master en 2017.

Elle a notamment eu l’occasion de travailler avec Hervé Niquet et Le Concert Spirituel (Fireworks, 2015), Christophe Coin (OFJ 2013), Amandine Beyer, Olivier Schneebeli, Barthold Kuijken et Alessandro Moccia.

Elle donne par ailleurs des cours de violon en région lyonnaise et est l’auteur d’un mémoire de recherches sur « Les apports d'un retour aux postures historiques dans la pratique du violon » (CNSMDL 2017).

Sacha Dessandier-Volkoff : violoncelle baroque, chant

 

Après des études de violoncelle classique et de chant au CRR de Nantes, S. Dessandier-Volkoff se tourne vers le violoncelle baroque et intègre le CNSMD de Lyon. Elle s'y perfectionne auprès de Claire Giardelli, Bruno Cocset et Emmanuel Balssa et y obtient son master en 2017. En parallèle, elle poursuit sa formation de chanteuse au CRR de Lyon et au CNSMD de Lyon.

Ses activités de musicienne l’amènent à jouer sous la direction de chefs tels qu’Hervé Niquet, Jordi Savall ou encore Olivier Schneebeli. Elle se produit également régulièrement au sein de différents ensembles de musique ancienne (Les Bigarrures, Consort Les Voies Fleuries, Spirito, Harmonia Sacra).

Par ailleurs titulaire d’une licence de musicologie, elle enseigne le violoncelle et le chant dans plusieurs écoles de musique de la région lyonnaise.

Léo Fabre-Cartier : oud, lotar

 

Joueur de oud et de lotar, L. Fabre-Cartier se forme auprès de Marc Loopuyt (France), Iyad Haimour (Syrie), Ahmed Chiki (Maroc) et Younes Baammi (Maroc). Titulaire d'un DEM en musique traditionnelle orientale, il est également diplômé d'une licence de musicologie de l'Université Lyon 2.

Installé au Maroc depuis 2012, il s'est produit notamment au Burapha's Music and Performing's Arts International Festival (Thaïlande - 2013 : 18 Monkeys Dance Theatre), au Festival des Musiques Sacrées du Monde de Fès (Maroc - 2014 : Majlis Trio) au festival Jazz à Vienne (France - 2017 : ArbaA Expérimental Chaâbi), aux Ateliers d'Ethnomusicologie de Genève (Suisse - 2021 : Araw N Fazaz), au Roskilde Festival (Danemark - 2022 : Araw N Fazaz) ou bien encore dans les Instituts Français d'Algérie (2022 : Ouled El Bled).

 

www.leofabrecartier.com

Thibaut Rocheron : percussions orientales

 

Percussionniste et compositeur, Thibaut Rocheron crée des musiques originales pour le cinéma, la danse et le théâtre. Il se forme à l’ENM de Villeurbanne en écriture musicale et percussions orientales. Puis c’est en tant qu’autodidacte et à l’Opéra de Lyon, maison dans laquelle il travaille pendant 11ans, qu’il parfait son apprentissage en rencontrant des grands chefs tel que Stéphano Montanari, Emmanuel Krivine et Daniele Rustioni. C’est par ces rencontres et ce curieux "bagage" que son style d’écriture se développe. Ses connaissances en harmonies et en rythmes, qui empruntent à diverses époques et parties du monde, lui permettent d'ouvrir l'ensemble à des horizons musicaux peu explorés.

 

Création de la musique originale des pièces de théâtre « Les Soyeuses » (2014) ; « Le Mariage » (2018) ; « Putain d'un jour » (2021) écrites par Marie-Hélène Chiocca. Arrangement du conte musical « Le colibri » pour orchestre symphonique de Jonathan Lobos (2021). Bande originale des courts métrages « Traits pour Traits » de Sébastien Joly (2012) ; « La vielle dame » de Samuel Miralles (2014) ; « En haut du sentier » de Valentin Touly et Lucien Oudin (2017) ; « Une belle rencontre » de Salima Mansouri (2017) ; « La dernière Marche » de Théo Farama (2019). « Slurp » de Samuel Miralles (2022) ; « Nul homme n’est une île » de Khalid Cherti (2022). Documentaire « Island » d’Étienne Mordier (2018). Spectacle chorégraphique « La louve et le héron » (2022) d’Alexandre Sicre.

 

www.thibaut-rocheron.com

 

Simon Waddell : théorbe, guitare baroque

 

Initié au luth dès l’âge de 9 ans, S. Waddell développe sa pratique de l’instrument avec différents spécialistes comme Pascale Boquet, Claire Antonini, Eugène Ferré, Charles-Edouard Fantin ou encore Vincent Dumestre. Après avoir mené des études de musicologie à Paris IV Sorbonne, il obtient en 2017 un master au CNSMD de Lyon dans la classe de Rolf Lislevand.

En 2014, il cofonde le Collectif Ubique, compagnie de création théâtrale et musicale. Ses activités de musicien l’amènent à jouer avec différents ensembles tels que Spirito (N. Corti), Fuoco e Cenere (J. Bernfeld), la Compagnie de l’Aune (M.Henry/A.Veaux) ou encore Zene (B. Kele-Baujard) en France ainsi qu'à l'étranger. Il enseigne par ailleurs le luth au CRI de Bernay.